À l’instant où j’écris ces lignes, 443 répondants en 3 jours. Un grand merci d’avoir pris le temps de répondre, surtout à ceux qui ont donné un avis factuel ou constructif. Je pose les résultats ici, version brute, pour tous ceux qui veulent se faire leur idée, que vous soyez simple joueur, créateur indépendant, ou éditeur établi.

Note importante pour comprendre les pourcentages : il est possible de cocher toutes les réponses, ce qui explique qu’on dépasse, et de loin, les 100 %.

résultats du sondage

Cause n° 1 : L’oseille, le nerf de la guerre

37% et 34 %

Les bourses sont vides et les jeux sont chers. Et pour en rajouter une couche, y a les impôts divers, les réguls de factures d’énergie, la rentrée scolaire…

Pour autant, j’aimerais briser les illusions de certains : créer et proposer un jeu de rôle, ce n’est pas le moyen le plus simple de faire fortune. Si l’enrichissement personnel est votre objectif… préférez-y un autre type de projet !

Cause n° 2 : Broken Compass

24 % et énormément de commentaires à ce sujet.

Soyons clairs, je n’ai rien contre Broken Compass. Mais rien du tout. Ce n’est juste pas ce que j’attends d’un jeu pour faire du pulp.

Mais le fait est qu’il y a eu le foulancement de ce jeu en même temps que celui d’Arkeos, et vous placez cela dans les raisons principales du patinage pour ce dernier : pour certains une offre plus attractive, pour d’autres des visuels qui leurs plaisent plus, et encore d’autres qui disent juste « hey, mais fallait pas faire la campagne en même temps ». Pour ces derniers, je fais un petit récap de la chronologie en fin de billet.

Donc oui, sur une thématique précise, avoir deux titres en même temps, forcément, on fait des choix, surtout quand le portefeuille n’est pas extensible.

Cause n° 3 : La saturation des étagères et des financements

Sur les 150 réponses libres et commentaires d’ici et là, ce qui décroche le pompom, c’est la saturation des étagères, du cerveau face à toutes les propositions, et face à la pléthore de foulancements proposés.

Est-ce réellement ça, ou simplement le reflet du sentiment de noyade et de l’impression de ne même plus pouvoir suivre l’actu, tant il y en a ?  Tiens, rien que sur Game On Tabletop, début octobre, 11 projets en cours et 12 à venir dans les 2 mois, sans parler d’Ulule et d’autres. Faut dire que ça commence à faire son pesant de cacahuètes.

Cause n° 4 : Le parti pris (système et DA)

Respectivement 21 % et 11 %

Alors comme ça, on fait dans l’original, voire l’exotique ? Bah oui. Et tout le monde n’aime pas. Quoi de plus normal ?

Mais 21 % de déçus par cette originalité, sur 443 répondants, ça fait encore 350 souscripteurs potentiels, largement de quoi assurer un suivi à Arkeos.

Le reste, c’est à la marge

Mention spéciale aux gros trolls baveux qui sont juste passés se défouler et dont la prose est toujours aussi agréable à lire. Vous m’avez régalé !

Alors, qu’en penser ?

Chacun est libre d’interpréter ces résultats comme il le veut, mais voilà ce que cela m’inspire.

Le financement de Broken Compass chez Arkhane Asylum Publishing en même temps qu’Arkeos a été déterminant pour le début mitigé de la campagne. Deux jeux ciblant une thématique très proche, en même temps, face à des bourses vides.

Bon, alors, qu’est-ce qu’on fait ? On va pleurer dans son coin en chouinant, ou on réfléchit à quelque chose de concret pour faire en sorte que ça marche ? Je crois beaucoup en Arkeos, en son originalité et en sa proposition. La priorité, c’est que ce jeu trouve son public, à nouveau. Que vous l’ayez, et soyez heureux de l’avoir. Réfléchir, donc.

Pour mémo : une petite chronologie

Petit récap pour ceux qui n’ont rien suivi ou qui disent « fallait pas lancer le projet en même temps que celui d’Arkhane » :

  • Ouverture des inscriptions pour Arkeos, avec la date du 25 septembre 2024 sur Game On Tabletop, en mars 2024. Donc 6 mois de communication, et affichage sur la page de Game On Tabletop dans la catégorie « à venir ».
  • Moins d’un mois avant l’ouverture, le 9 septembre 2024, tadaaa : Broken Compass sera en financement le 12 septembre 2024, puis finalement repoussé d’une semaine (le projet n’était-il pas prêt ?).

En reste un sentiment d’injustice (au mieux). Parce que lorsque l’on bosse depuis plus d’un an sur un projet, on a annoncé le lancement il y a plus de 6 mois, on est des petits indépendants, et c’est pour le moins agaçant de se retrouver en concurrence directe sur une thématique similaire portée par une grosse locomotive, alors que ça fait des années qu’aucun jeu dédié n’est sorti dans ce style.