Comment j’ai adopté un jouet
et pourquoi il m’a donné l’envie de m’amuser

La rencontre au hasard d’une brocante

Un dimanche matin de septembre 2018, je me promenais sur une brocante typiquement française. Il faisait beau, je flânais… et là, j’ai fait la rencontre qui allait changer beaucoup de choses pour la suite, et donner naissance au Rafiot Fringant : un adorable petit vélociraptor à monter soi-même (regardez la photo, vous le trouvez pas adorable, vous ?). Un euro plus tard, je l’avais adopté et mes neurones ont commencé à s’agiter…

Mon beau Vélociraptor

Quelques jours plus tard, une étincelle ! L’idée de Dino Soldiers s’imposait à moi ! Faire un jeu avec des jouets ! Plus précisément les jouets de notre enfance, tout en retrouvant les sensations que l’on pouvait éprouver alors, avec ce côté spontané où l’on créait tout un univers avec trois bouts de ficelle. (Ne vous demandez plus d’où vient la règle des onomatopées dans Dino Soldiers.)

Une fois cette idée jetée sur un bout de papier, tout s’est enchaîné rapidement. S’en est suivi un coup de fil à ma mère pour savoir s’il y avait toujours un carton au grenier avec des jouets de mon enfance. 

Malheureusement, ceux-ci avaient disparu dans les limbes… Pas grave ! J’ai fait le tour des brocantes, des solderies, des sites de vente d’occasion, dans une frénésie de petits soldats et de dinosaures, tout en développant le jeu.

Les premières notes griffonées sur Dino Soldiers en septembre 2018

La première version de Dino Soldiers était née à peine deux semaines plus tard ! Et testée avec Victoire, 12 ans, la fille de mon vieil ami Simon. Et elle a adoré ! Depuis, chaque fois que l’on se croise, elle me demande : « alors, il est sorti ton jeu ? » Bonheur.

Une lecture et un timing presque parfait

À peu près à la même période sortait « Petites guerres et jeux de parquet » d’H.G. Wells, en français, aux éditions Bragelonne. Je l’ai dévoré. Non seulement parce que j’ai toujours aimé les écrits d’H.G. Wells, mais parce que ce livre est une véritable déclaration d’amour à cette vision ludique de « retour à l’enfance », alors que le livre date du début du XXe siècle. J’étais définitivement convaincu que faire un jeu avec des jouets, et non des figurines, était ce qu’il fallait faire.

Cependant, j’ai dû attendre avant de publier Dino Soldiers (même si j’ai posté quelques visuels sur mon compte instagram dès les premières parties de test fin 2018). En effet, à cette époque je travaillais pour les éditions Sans-Détour :j’ai donc dû attendre de ne plus faire partie de cette société, et croyez-moi, c’était vraiment très frustrant ! Mais voyons le bon côté : cela m’a permis d’affiner et d’enrichir ce petit jeu.

L’une des premières parties test, en fin 2018 (vous noterez que les designs ont bien évolués)

Faire avec ce que l’on a sous la main (ou au grenier)

À ce stade, j’avais donc l’envie de faire des jeux simples, avec des « figurines », mais aucunement la possibilité d’en faire fabriquer. Je me suis donc tout naturellement tourné vers le « recyclage » : pourquoi ne pas utiliser directement les jouets en tant que tels ?

Revenir aux sources même du jeu, sans avoir à dépenser des centaines de dollars dans des kickstarter pour acheter du plastique, alors que l’on a peut-être cela dans une malle au grenier, dans la chambre de ses enfants, Au pire, il est facile d’en trouver pour une bouchée de pain à peu près n’importe où, ou presque.

De manière plus générale, l’idée est que mes jeux puissent être joués avec ce que l’on a. Il n’est pas nécessaire d’avoir exactement tel ou tel modèle, tel pion. De simples marqueurs peuvent suffire, que ce soit des pièces de monnaie, des capsules de canette, ou que sais-je… Même une fève trouvée dans une galette des rois !

Quand un Vélociraptor rencontre l’une des premières pin-ups

Dino Soldiers se base ainsi sur les modèles usuels disponibles dans la plupart des sachets de jouets que l’on trouve sur n’importe quel marché, brocante ou magasin.

Retrouver des sensations simples

La philosophie de mes jeux Games with Toys, c’est avant toute chose se faire plaisir sur une partie mettant en avant le ludique, le toucher, le son. Prenez un Dino dans les mains, et vous aurez envie d’imiter son cri, de bruiter ses déplacements. Même chose pour les soldats. Les pan, boum, badaboum deviennent naturels.

Comme durant ces moments passés avec mon grand-père, à jouer aux petits soldats dans le tas de sable derrière la maison, où il s’amusait autant que moi mais était le seul à pouvoir allumer les mèches des pétards pour produire des explosions (oui, j’étais encore tout môme)…

Vous aussi, vivez de nouvelles aventures avec les jouets de votre enfance !